Le lycée hôtelier Guillaume Tirel est localisé boulevard Raspail dans le quartier Montparnasse. Le bâtiment est indissociable de son site, car il articule à sa façon le rapport entre le lieu et la ville.
Ses volumes sont composés de deux parties principales : un socle cristallin qui reprend le strict alignement de la rue et un corps central qui s’adapte aux situations particulières ; l’autonomie des deux géométries permet de dégager une cour de récréation à l’interface, au 2ème étage.
Le programme comprend : des cuisines, un hôtel, d’apprentissage, un second restaurant pour les élèves, des salles de cours banalisés, les bureaux de l’administration, une salle de conférences et un pensionnat. Pour répondre à cette diversité c’est l’unité architecturale qui a été recherchée.
Cette unité est construite à partir de la mise en place d’une trame porteuse formée de portiques en béton-pierre préfabriqués.
Cette répétition sérielle permet de créer une enveloppe continue avec les mêmes ouvertures quelles que soient les fonctions abritées.
La structure est l’enveloppe du bâtiment, le projet est abordé dans une pensée constructive et une méthodologique globale. Par ailleurs, tous les détails techniques : l’étanchéité, le porte-à-faux, le pont de 22 m pour le préau, l’isolation en sous face, la fixation des garde-corps, etc…sont invisibles afin de conserver en permanence l’apparence de la répétition « parfaite » et les mêmes dimensions du portique et des châssis.
Durant la construction, les « peignes » structurels allant jusqu’à 8 m de portée ont été acheminés par convois spéciaux et posés « à sec » sur des pièces en acier mises en attente sur leurs parties supérieures. Les fenêtres sont constituées d’un cadre en inox qui masque le dormant des châssis, eux-mêmes composés d’une partie vitrée fixe et d’un complexe isolant plein, en aluminium, ouvrant vers l’extérieur. Cette partition offre à la fenêtre un aspect abstrait qui rappelle les boîtes de Donald Judd.