Notre proposition pour l’aménagement de l’îlot VP1 intègre cette dimension contextuelle, poétique et même « situationniste », à laquelle elle associe une incontournable densité, question qui est aujourd’hui au cœur du débat environnemental.

L’enclavement du site entre le socle du parc, les voies SNCF et le data center pose la question du sol comme référence à l’horizon et au paysage. Prolonger le socle du parc dans le projet permet une échappée belle qui libère la vue et révèle un panorama à 360° exceptionnel. Cette expansion ascensionnelle du regard vers le grand paysage résonne de manière d’autant plus intense qu’il aura été d’abord contenu par l’encaissement minéral de l’espace public.
Le projet s’assoit sur un socle de pierre suggérant une déformation naturelle du sol minéral. Son profil fragmenté dessine un profil intermédiaire à l’échelle de la ville qui dialogue avec le bâti ancien et le mur de soutènement du parc.
Cette échelle domestique fabrique un nouveau sol de référence paysagé en prolongement du parc à la manière d’un plateau d’altitude, qui une fois affranchi de son contexte immédiat, ouvre des perspectives qui questionnent le lointain. Si de prime abord les vues sur la Seine par-delà le parc des impressionnistes semblent fortement orienter le projet au Nord, on découvre, en se retournant vers le Sud, au-dessus du data center, des vues magnifiques sur Paris. Ce faisceau multidirectionnel désenclave totalement la perception que l’on peut avoir du site.
L’appréhension fonctionnelle du RDC liée au croisement de flux généré par la mixité des programmes pose la question de l’imbrication et de la nécessaire indépendance réglementaire des circulations.
La pertinence de la réponse apportée repose sur une stricte dissociation apprivoisée autour d’espaces partagés. La sanctuarisation d’un patio végétal abondamment planté devient l’élément régulateur qui ordonne et régule l’imbrication programmatique autour de ce vide qui ancre le projet au sol. C’est le point d’accroche et de desserte de toutes les circulations verticales qui irriguent les différents éléments du programme. Une traverse intérieure semi-publique participe à la porosité du socle et permet un passage semi-public alternatif orienté Est-Ouest à la manière d’une traboule pour rejoindre le nouvel accès au parc situé le long des voies et ouvrir le projet sur la ville.
Ce passage permet de s’affranchir de la logique classique de contournement des parcelles privées en offrant aux passants la perception d’un projet un statut semi-public, ouvert sur le quartier, en harmonie avec son environnement. De plus ce chemin de traverse révèle au travers d’un parcours, l’exceptionnelle spatialité qui fait battre le cœur du projet. La cohabitation inattendue d’éléments programmatiques si différents et pourtant si complémentaires révélés par le jeu de la lumière naturelle et du végétal. Si cet assemblage marque l’expression de l’hybridité programmatique autour d’un vide fédérateur, son expression périphérique en rapport avec l’espace public exige une écriture partagée et unitaire afin de ne pas perturber la cohérence du projet.